A quoi sert la peur ? - Chapitre 1 (Les émotions et leurs rôles)
Chapitre 1 - La Peur (Les émotions et leurs rôle)
EMOTIONS
Bonjour à vous ! Aujourd’hui je vous parle des émotions. Des émo-quoi ?? Haha non, ne faites pas semblant. Vous savez, ces états affectifs qui nous traversent au quotidien. Parfois motrices, parfois bloquantes, nos émotions en disent long sur nous et notre histoire !
Le saviez-vous ? On dit que nous avons 4 à 6 familles d’émotions primaires, gérées par le cerveau lymbique (le centre émotionnel et de la mémoire). Le nombre est variable selon les études mais on retient le plus souvent : la colère, la tristesse, la peur, la joie puis certains ajoutent… le dégout et la surprise. Evidemment chaque famille à un spectre large d’intensité permettant de réagir à la hauteur de notre expérience. Etre faché est bien moins intense que d’être furieux par exemple.
Mais alors, à quoi nous servent ces émotions si instinctives ? Comment fonctionnent-elles dans notre monde moderne ?
Aujourd’hui, je vous propose de commencer par la peur et son rôle. Car oui, la peur a un rôle essentiel. Même si de nombreuses personnes se disent anxieuses “pour rien”, je vous assure, la peur est votre amie. Beaucoup d’entre nous dirons être des êtres rationnels, en réalité nous suivons souvent le choix du coeur. Pendant longtemps, il a été valorisé de contrôler ses émotions, voire même de s’en libérer. Aujourd’hui, nous parlons plutôt de régulation des émotions ou plutôt de les appréhender.
Ca vous tente ?
Découvrons ensemble, dans les 4 articles sur ce thème, le rôle de chaque émotion et le moyen de s’en servir au mieux. C’est parti pour la peur !
Qu'est-ce que la peur et quel est son rôle ?
Commençons avec la partie physiologique. La peur est déclenchée par un stimulus visuel, auditif ou olfactif qui signale un danger. Ce danger, une fois repéré et interprété par le cerveau, va demander une réaction rapide : fuite, combat ou immobilisation. Jusqu’ici je ne vous apprend rien.
Dans le cadre d’un exemple : prenez un scooter qui arrive à toute vitesse alors que vous vous apprêtez à traverser la route. Le cerveau le remarque et va envoyer au corps une réponse chimique. C’est la charge émotionnelle. Le cerveau envoie de l’adrénaline pour chauffer les muscles, le rythme cardiaque s’accélère, on commence à suer et hop! On fait automatiquement un pas en arrière. C’est la réponse. Une fois sauvé, sur le trottoir, on peut crier après le scooter, raconter son expérience à quelqu’un, secouer les bras pour se calmer.
Bref, c’est la décharge émotionnelle.
Les émotions fonctionnent donc en cycle : message → charge émotionnelle → action → décharge émotionnelle.
Jusque là, c’est logique. L'intellect analyse l'émotion après l'avoir vécue. On n’a pas peur intellectuellement mais physiquement. Une émotion c'est donc bel et bien une demande d'action. C’est la réaction physiologique qui engendre la pensée et non l’inverse. C’est parce qu’on a réagit et qu'on a eu peur qu’on va se dire "j’ai eu peur" !
La peur c’est donc un message qui demande une réponse physique pour se mettre en sécurité. De façon globale, les émotions sont nécessaires à la survie et constituent un mécanisme de préparation à l'action. Elles sont d'ailleurs conservées sous formes de traces mnésiques et sont automatiques (pour en savoir plus, je vous conseille le livre Comment fonctionnent nos émotions, de Boris Cyrulnik).
Qu’en est-il alors de la peur mentale ? Le stress d’une réunion, l’anxiété face à des situations répétitives, etc. Difficile de répondre physiquement à cette peur, non ?
Toutes ces situations ne sont pas moins que des stimulus imaginaires qui créent exactement la même réponse émotionnelle pour le cerveau. Car il est en réalité assez difficile pour le cerveau de faire la différence entre ce qui est vécu et ce qui est imaginé. Dans ce cas présent, c'est en revanche la pensée et l’obstacle imaginaire qui crée la réaction physiologique (insomnie, battement du cœur, sudation…).
Que se passe-t-il si l'on n‘exprime pas sa peur ?
Cela me rappelle Will Smith qui à dit "God placed the best things in life on the other side of maximum fear!"
Selon lui, les meilleures choses dans la vie sont de l’autre coté de la peur maximal. On imagine bien l’adrénaline qui suit le saut en parachute ou le succès après un choix effrayant. De ce point de vue, c’est assez inspirant, pour aller au dela de ses peur. Mais cela reste une injonction très forte, non ?
Pourtant, traverser la peur sans essayer de l’écouter est risqué. Car la peur est légitime et utile pour tous.tes. Elle nous guide vers la survie. Si le corps a peur du vide, c’est pour une bonne raison. Si le corps à peur de la vitesse, également. Alors oui, on peut apprivoiser la peur, la dépasser. Mais pas besoin d’être téméraire. Tout est question d’équilibre.
Alors, pourquoi ne pas simplement commencer par l’écouter ?
La question qui se pose à nous, finalement est : que se passe-t-il si nous ne pouvons ni exprimer ni réagir physiquement face à une montée émotionnelle primaire, comme la peur ?
Et bien, elle reste “coincée” en nous… Et ça, c’est le début d’une longue histoire.
Prenons l’exemple d’un enfant qui n’a pas réagit aussi vite qu’un adulte à la vue du scooter, il est donc tiré en arrière par son parent et son corps n’aura pas pu faire de réponse et donc de décharge émotionnelle. Le cerveau va donc faire “tourner en boucle” l’émotion de peur, jusqu’a ce que le corps y réponde. Le processus est un cycle, il doit se finir. C’est ainsi que peuvent se créer des sentiments d’insécurité et au fil du temps, on ne se souvient même plus vraiment de pourquoi nous avons peur.
Voire même d’autres symptômes vont émerger comme une peur du noir, des terreur nocturnes pour l'exemple de l'enfant. Le cerveau va créer des tensions, de la peur, en oubliant pourquoi l’émotion avait surgit à la base.
Il est donc essentiel de laisser faire la décharge émotionnelle du corps. Et c’est aussi vrai avec les peurs mentales, créées par une anticipation d’un obstacle ou d’un échec.
Que faire quand la peur devient insurmontable voire irrationnelle ?
Que faire quand la peur devient insurmontable, qu’elle se transforme en anxiété permanente et en sentiment d’hypervigilance ?
Voici quelques idées, astuces, parmi tant d'autres:
écouter son émotion avec des outils de développement personnel : Ecouter ce qu’elle a dire, observer sa présence, ce qu’elle demande. Au lieu de se faire contrôler par sa peur, on peut discuter avec elle. Vous connaissez la technique des 5 pourquoi ?
calmer son mental avec des exercices de relaxation: méditation, respiration, yoga, etc.calmer son corps avec une décharge émotionnelle : faire du sport, crier, pleurer
se faire accompagner par un praticien selon votre besoin : un psychologue pour verbaliser et comprendre pourquoi, un psychiatre pour obtenir de la médication, un hypnologue pour trouver des solutions rapides.
Je vous recommande d'ailleurs les livres suivants, qui peuvent vous apporter quelques clés :
le corps n’oublie rien - Bessel A. Van der Kolk
Ces femmes qui pensent trop - Susan Nolen-Hoeksema (pour celles et ceux qui font de l'overthinking)
La puissance de l’acceptation - Lise Bourbeau
Quel rôle joue l’hypnose dans tout ça ?
Et bien, pour ceux qui n’en était pas encore convaincus, vous le savez désormais : le cerveau est un puissant outil prédictif. Il n’aime pas les incertitudes et encore moins les trous dans l’histoire. Alors il cherche du sens et crée des tas de scénarios. C'est normal. Avant, il imaginait les quelques secondes à venir, la prochaine fois qu’il faudra manger ou comment se protéger de la nuit. Mais désormais, nous pouvons imaginer tellement plus loin que demain. Et ça, ça donne du fil à retorde à nos caboches.
Du coup, à défaut de pouvoir tout vivre d’avance, on imagine. On rêve, on stresse, on se crée parfois des problème qu’on vit même avant l’heure. Et pour le cerveau tout cela est bien réel. Bref, on vit avec toutes ces émotions créées par des situations qui n’existent pas encore, c’est dommage.
Saviez-vous que seulement 8% de nos peurs se réalisent vraiment ?
Oui, 92% de nos angoisses, nos prises de têtes et nos freins, ne sont QUE dans nos tête. C’est fou !
Alors pour régler un problème qui est dans la tête, pourquoi ne pas aller trouver des solutions dans la tête ? Grâce à l’hypnose, la partie du cerveau qui active la concentration, la prise de décision et la résolution de problèmes est stimulée. L’imaginaire lui aussi est stimulé et il apparait de nouvelles solutions face aux blocages et mécanismes de pensées.
(pour en savoir plus sur le fonctionnement de l’hypnose, lisez mon premier article)
En conclusion, désormais vous le savez, les peurs sont là pour exprimer l’un de nos besoins, souvent celui de la sécurité (financière, émotionnelle, physique…). Écouter sa peur, c'est prendre conscience de son besoin et c'est parfois suffisant pour aller mieux.
Il semble donc compliqué de dépasser la peur sans vivre la peur : soit on l’ignore, jusqu’à ce que ça cède, soit on l’écoute et on avance.
Avec un suivi d’hypnose thérapeutique, vous pouvez décharger émotionnellement un souvenir, un trauma ou simplement apprendre à être plus à l’aise dans l’incertain. En effet, être accompagné pour aller mieux permet d’avoir un cadre de sécurité pour explorer des choses difficiles.
Je vous accompagne dans ce chemin incertain du changement, vers l’harmonie personnelle et l’écoute de soi grâce à l’hypnose Ericksonienne. Dans tous les domaines de vie, quelleque soit votre problématique, l’hypnose thérapeutique peut certainement vous aider. Dès les premières séances, explorez des solutions concrètes qui vous ressemblent.
Envie de faire vos choix par désirs et plus par peur ?
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Et pour la suite thématique, retrouvez très vite les autres émotions primaires dans de prochains articles !
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